Accueil Sport Dossier du Lundi CAN 2019 L’équipe de Tunisie peut-elle remporter le sacre ? : Il suffit d’y croire

CAN 2019 L’équipe de Tunisie peut-elle remporter le sacre ? : Il suffit d’y croire

A chaque phase finale d’une Coupe du monde, nous nous sommes fixé comme objectif de passer au second tour et à chaque Coupe d’Afrique des nations nous avons toujours visé d’intégrer le dernier carré sans plus. Pourquoi cet objectif toujours timide et toujours à la baisse, surtout au niveau africain ?
C’est uniquement pour annoncer à la fin de la compétition, si on sort dès les quarts de finale de la CAN, que le contrat est rempli ou presque et pour qu’aucun grief ne soit fait que ce soit aux responsables, au staff technique ou aux joueurs.
Si nous devons réussir en juin la CAN 2019 en Egypte, nous devons commencer par en finir avec cette analyse défaitiste de nos capacités et de nos limites, et annoncer la couleur comme favoris et pas comme simples outsiders qui seraient tout heureux et comblés s’ils parvenaient jusqu’aux demi-finales. Nous ne sommes pas par hasard deuxièmes dans le classements africain derrière le Sénégal et nous devons le prouver.
Ce n’est pas un hasard non plus si nos clubs vont plus loin en Champions league et en coupe de la CAF, et si l’Espérance a réalisé un 1 à 1 spectaculaire et au-delà de toutes les espérances dans l’arène même du WAC lors de la finale aller de vendredi. Notre football va bien malgré tous les remous que connaît le championnat et il est en train même de monter en puissance. Nos footballeurs évoluant en championnats étrangers, du moins ceux qui figurent sur la liste dévoilée hier dimanche, sont au meilleur de leur forme pour ne pas dire à leur apogée. La balle est maintenant dans le camp du sélectionneur Alain Giresse à qui on ne demande pas de faire l’apprenti sorcier ou des tours de magie pour nous donner une équipe de Tunisie new-look dans sa composition et dans sa manière de jouer, mais d’être seulement le bon gestionnaire du groupe, capable de faire le bon amalgame entre les rescapés des éditions passées et les nouveaux appelés en sélection même si, a priori, ils ne constituent pas un gros pourcentage et ne touchent pas pratiquement à la colonne vertébrale de l’équipe.
Après le bon choix du groupe, vient le choix du bon système celui qui fonctionne le mieux avec la qualité et le tempérament de joueurs qu’on a, mais qui est aussi flexible en fonction du dispositif de l’adversaire et des tournures défavorables que peuvent prendre certains matches et situations qu’il faut redresser même les plus compromises. Pour arriver au dernier carré, atteindre la finale et remporter le trophée, il faut une bonne ossature d’équipe, des fondamentaux, tels qu’une défense solide, un milieu costaud et travailleur et une ligne avant avec des joueurs de couloir et des attaquants de pointe qui font mal à chaque accélération de jeu et à chaque occasion créée.
Le passage du 4-2-3-1, qui est le système de prédilection de notre sélection, au 4-3-3 lorsque il faudra mettre la pression devant et le pied sur l’accélérateur doit être le moteur de l’animation offensive d’une équipe qui se veut et doit s’annoncer conquérante et compétitive.
Cet atout maître, nous le possédons avec des joueurs rapides, explosifs et tranchants dans la zone de vérité de l’adversaire. Il serait dommage qu’une sélection comme celle de la Tunisie en ce moment, bourrée de joueurs de talent et d’expérience, ne domine pas de la tête et des épaules et ne survole pas la CAN en Egypte et ne récidive pas le seul exploit de 2004. Elle en a les moyens et il ne lui manque que d’afficher cette ambition.
Hédi JENNY

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